Composition.
Acrylique sur toile. Signée et datée 09 au dos. Dimensions : 70 - 105 cm.
Lorsqu'on évoque le Big-Bang, on pense immédiatement à la gigantesque explosion synonyme de la naissance de l'univers. A priori, on n'était pas là pour y assister. De toute façon qu'aurions-nous pu voir de ce phénoménal éclatement… ?
Car le problème avec les explosions et on peut se référer là à d'autres manifestations plus communes et connues c'est qu'il y a toujours un temps très bref qui nous échappe. On connait l'état d'un réel avant la déflagration. On en découvre un autre après. Mais entre deux, c'est un peu le trou noir.
Apparemment: Pontus Carle n'assistait pas non plus au Big-Bang, et, il n'est pas particulièrement un spectateur abonné et assidu des explosions. Sauf d'une seule : celle qui est à l'origine du phénomène de la création plastique qui, pour lui, procède nécessairement aussi d'un choc avec souffle et éclat. L'explosion donc et plus précisément dans sa phase active : au moment du mouvement, à l'instant de passage d'un état à un autre.
Tel est l'enjeu de son pari : saisir au vol, c'est le cas de le dire, les éléments en leurs métamorphoses, pointer du pinceau les particules affolées, dessiner les trajectoires tendues de l'éclatement et suspendre le tout hors du temps et de l'espace.
Rien d'étonnant alors à ce que, devant ses toiles, on éprouve l'impression première d'un indescriptible chaos. Et puis, rapidement, face à ce branle-bas général, des formes désarticulées commencent à se révéler. Ici une roue, ailleurs une échelle, pour se désagréger aussitôt, au moment même où elles entraient dans le champ de possibles identifications.
A l'image aussi de ces signes, soudainement veufs, qui fusent vers l'illisible alors qu'on s'apprêtait à en faire lecture.
Car toute la force de Pontus Carle est là : dans cette formidable capacité de fixer, sans se tromper de seconde, l'état furtif où les choses ne sont plus ce qu'elles étaient et ne sont pas encore ce qu'elles vont être, de leur conjuguer un présent impossible, composé d'un impératif de retenue, d'un futur entrevu et d'un passé, encore chargé de l'image initiale, tel qu'il peut, par exemple, se révéler dans les effets de persistance rétinienne.
Sa méthode même de travail témoigne de cette attention et de cette tension, qui le voit tout d'abord condenser simplement les éléments, matières, couleurs, au centre de la toile, pour les détruire ensuite avec une violence parfaitement maîtrisée et les reconstruire enfin partiellement, juste au point précis. Sans jamais perdre de vue le noyau : l'interrogation du monde et de la peinture.
Henri François DEBAILLEUX
Composition.
Terre cuite vernissée. Pièce unique.
Signée et datée au dos 06. Format 47 - 44 cm
Composition.
Terre cuite vernissée. Pièce unique.
Signée et datée au dos 06. Format 40 - 54 cm
Composition.
Technique mixte sur toile. Signée et datée 92. Format 130 - 97 cm
Composition.
Technique mixte sur toile. Signée et datée 97. Format 130 - 97 cm